Quand en 2003, j'ai eu pour la première fois de symptômes liés à l'électrosmog, je n'ai trouvé aucune aide me permettant de faire un lien de cause à effet. Lors de ma rechute en 2014, Internet m'a permis de trouver une description de l'électrohypersensibilité et de trouver, par le biais d'une association, un médecin s'y intéressant. Actuellement, le net fourmille d'informations sur le sujet, présentées de façon plus ou moins bien structurées et objectives. De plus en plus de sites marchands font l'amalgame entre informations et promotions de solutions miracles, rendant la différenciation difficile pour le novice. Il existe par contre de plus en plus de livres traitant du sujet et ne souffrant pas de ce biais. Chacun peut donc actuellement s'informer. Ce n'est pas l'objectif de ce site de rassembler toutes les informations déjà bien mises à disposition sur des sites d'associations telles que par exemple l'ARRA, voir sous LIENS.
La mise en évidence de liens de cause à effet, l'explication des mécanismes y-relatifs et le développement de contre-mesures sanitaires relève d'une approche multidisciplinaire couvrant les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie et de la médecine. Ce sujet très complexe ne peut être traité que par des spécialistes hautement qualifiés. Les ressources capables de le faire sont limitées aux milieux académiques. Ces institutions jouissant de l'entière liberté de choix. Leurs activités ne sont que peu coordonnées et les résultats traités de façon très spécialisée dans des segments étroits.
La compréhension des interactions entre ces domaines est indispensable pour la maîtrise d'une science émergeante nommée "biocompatibilité électromagnétique". Celle-ci vise à assurer un choix et une mise en oeuvre des technologies utilisant des rayonnements électromagnétiques compatibles avec les besoins et limitations du Vivant dont fait partie l'Homme, l'Animal, le Végétal ainsi que l'ensemble des Organismes vivants présents sur la Terre.
La suite est un RESUME INFORMATIF des données rassemblées sur ce sujet par la lecture d'une bonne partie de la littérature disponible en français, anglais et allemand. Le contenu est sujet à être modifié en fonction de l'évolution des résultats de la recherche et des publications mises à disposition du public.
Des rayonnements électromagnétiques sont présents dans la Nature, par exemple sous forme de lumière ou de radioactivité. Ils peuvent également être la conséquence de l'utilisation de d'électricité.
On distingue entre les rayonnements dits "non ionisants" et "ionisants". Ces derniers ont une énergie suffisante pour ioniser des atomes ou des molécules.
La compréhension des champs électromagnétiques (CEM) requiert de bonnes connaissances en physique. Internet regorge de descriptions. Je propose par exemple la lecture du document suivant pour un résumé succinct.
Depuis la "découverte" de l’électricité dans les années 1850, les humains ont développé et mis en oeuvre les technologies de l'électrotechnique pour générer une valeur ajoutée.
Au début de l'utilisation de l'électricité et encore actuellement pour certaines applications, elle était utilisée sous forme de courant dit « continu ». Depuis l'avènement des machines tournantes pour sa production, l'électricité utilisée dans la plupart des cas est de nature oscillante (alternatif, sinusoidal), respectivement variable (modulé, pulsé, etc.). Ce courant dit « alternatif » possède une caractéristique importante :
La présence de courants électriques alternatifs est automatiquement liée à celle de champs électromagnétiques électriques et magnétiques. Les deux sont indissociables.
Depuis la "découverte" de l’électricité dans les années 1850, les humains ont développé et mis en oeuvre en quantités exponentielles des technologies produisant des champs électromagnétiques artificiels. Ces CEM sont artificiels dans le sens qu'ils n'étaient pas présents auparavant dans la Nature.
La majorité des CEM artificiels sont de nature ondulatoire (champs alternatifs et/ou pulsés). Ils peuvent être différenciés comme suit :
Les différents types de CEM traversent plus ou moins bien la matière, y compris le Vivant. Cette propriété a été mise à profit par exemple dans la radiologie médicale ou pour le transfert de données tout azimut dans le domaine de la télécommunication.
Les champs électromagnétiques "artificiels" résultent de l'utilisation de l'électricité sous une de ses différentes formes tout au long de la "chaine de valeur ajoutée" mise en place graduellement depuis la moitié du 19e siècle.
Les principales sources de CEM sont :
Du fait de l'utilisation de courant alternatifs dans la majorité des applications de l'électricité, il y a présence de CEM artificiels électriques et magnétiques. Suivant les cas, ces derniers peuvent contribuer au processus de valeur ajoutée ou juste être un effet secondaire indésirable mais indissociable du processus.
Peuvent être considérés comme « CEM productifs » les CEM artificiels qui contribuent directement à la valeur ajoutée. Il faut toutefois différencier entre deux types d’applications générant des CEM, ceci en fonction de la quantité de CEM qu’ils émettent sans contribution à la valeur ajoutée (CEM passifs, resp. Electrosmog) par rapport à celle des CEM productifs.
Applications avec un rapport CEM productifs/CEM passifs élevé
Dans la majorité des applications de première génération, les CEM sont générés et utilisés à l’intérieur des appareils. C’est le cas pour les nombreux moteurs électriques, le four à microondes, les appareils de diagnostique IRM (imagerie par résonance magnétique), etc.
Dans ces applications, les CEM passifs représentent une perte et sont en conséquence limités au plus bas niveau possible.
Applications avec un rapport CEM productifs /CEM passifs bas
Des applications plus récentes, telles que la télécommunication, la télésurveillance, la télécommande, etc., sont basée sur l'émission volontaire de CEM dans l’environnement à l’extérieur des appareils comme base de leur processus de valeur ajoutée.
A quelques exceptions près, les antennes utilisées dans ces technologies inondent de CEM artificiels tout ce qui se trouve à leur périphérie. Seule la minuscule proportion du rayonnement émis qui atteint la cible (le récepteur) est de nature productive. Le reste sont des CEM passifs.
La présence de CEM artificiels résulte de décisions ou choix effectués par tous ou certains des intervenants le long de la chaine de production, de valorisation et de consommation de biens et services provenant de technologies basées sur l'utilisation de l'électricité.
Dans la plupart des cas, il y a des alternatives présentant plus ou moins d'émissions de CEM artificiels. Selon les choix effectués, il y a plus ou moins de CEM passifs, donc d’électrosmog.
En principe, tout marché est géré par les mécanismes de l'offre et de la demande. Les choix faits par les deux parties sont sensés influencer cet équilibre pour toujours assurer l'optimalisation entre ressources et résultats. Ci-dessous un résumé de la palette potentielle des choix qui incombent aux deux parties. Certains de ces choix sont figés, d'autres sont sujets à être reconsidérés en tout temps et offrent donc un certain degré de liberté individuelle.
La situation est un peu particulière dans le cas des domaines d'application des technologies électrotechniques, ceci en raison de l'ampleur des infrastructures et de besoins de compatibilité et également des risques liés à l'électricité.
Dans ce contexte, il faut distinguer entre les choix relatifs aux infrastructures, celles-ci étant propriété des entreprises offrant leurs services (OFFRE), et les choix relatifs aux appareils destinés à être acquis par les utilisateurs dans le cadre de ces services (DEMANDE). Les choix relatifs aux infrastructures sont effectués exclusivement dans le camp de l'OFFRE. Ils nécessitent des moyens financiers importants et ont des répercussions de plus ou moins longue durée.
Production et distribution d'électricité par les réseaux fixes
Du fait des infrastructures lourdes liées à ces réseaux, les choix potentiels du côté de la DEMANDE sont très limités.
Dans le cas de la sélection d'un logement, il est possible de limiter l'exposition principalement par le choix d'un éloignement suffisant de ces réseaux. En cas de construction d'un nouveau logement, il est également possible d'investir dans des mesures visant à réduire le rayonnement dans les espaces de vie généré par les circuits internes d'alimentation en électricité.
A l'extérieur du logement, tout un chacun est soumis aux rayonnements émis par ces installations, ceci en fonction de la distance et de l'intensité d'utilisation des services offerts par ces technologies, comme par exemple les transports publics.
Transmission radio/TV, de téléphonie et de données mobiles, par voie hertzienne au moyen d'antennes
L'émission de CEM pour la télécommunication, la surveillance, la télécommande, l'informatique et l'électronique de loisirs a été l'objet d'une évolution très différente, y compris les mécanismes régissant les choix.
Les premières applications à grandes échelles ont presque toutes été déployées de façon centralisées par des pays avancés technologiquement en temps de guerre ou de fortes tensions internationales. C'est le cas pour la radiotéléphonie et les radars pendant la 2e guerre mondiale et des radars longue-portée et des satellites de surveillance pendant la guerre froide. La DEMANDE provenait de l'Etat et l'OFFRE de grandes entreprises technologiques plus ou moins proches du domaine de l'armement. Dans de telles circonstances, l'aspect efficacité du résultat a été prépondérant et souvent le seul considéré, une fois assurée la survie à court terme des soldats devant les desservir.
Avec la migration de ces technologies dans des domaines d'activité civils (radio, TV, aviation, télécommunications, loisirs...), les entreprises qui avaient été les grandes gagnantes des périodes de conflits en termes d'avancées technologiques et de volume d'affaires ont pris une position de leader sur ces nouveaux marchés civils, souvent en devançant la demande.
Le mouvement s'est accéléré avec le déploiement à grande échelles des technologies de communication sans fil et la participation de nouveaux acteurs venant de l'informatique. L'objectif poursuivi actuellement est de couvrir l'ensemble de la Terre avec un réseau terrestre 5G en même temps que d'une autre couverture complète depuis l'espace.
Durant cette période de boom dans le développement des technologies et infrastructures dans un marché sous l'emprise de l'"OFFRE", les entreprises technologiques ont clairement pris le dessus sur les organes de régulation. Des groupes d'intérêts ont par exemple créé leurs propres recommandations de limites devant assurer la protection des utilisateurs et du public, ceci directement ou par l'intermédiaire de "commissions" ad hoc, par exemple l'ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection). Faute de disposer des connaissances et des ressources nécessaires, les régulateurs et instances de surveillance de nombreux pays ont repris sans discussion ces recommandations dans leur propre législation. Comme dans de nombreux pays, la téléphonie mobile a débuté dans le cadre d'une seule entreprise en main publique. Toutes ces considérations étaient le fait d'un nombre très limité de personnes évoluant dans le même sérail.
Dans le domaine de la téléphonie mobile, la situation en termes de concentration de tous les pouvoirs s'est encore péjorée quand, par souci d'ouvrir les marchés, des gouvernements ont commencé à mettre aux enchères l'utilisation de nouvelles bandes de fréquences. C'est le cas par exemple en Suisse où la Confédération, par l'intermédiaire de différents Départements, assume le cumul des rôles de législateur et surveillant pour l'octroi des concessions et les aspects de la sécurité et de l'environnement tout en étant partie prenante comme actionnaire majoritaire dans l'acteur principal qu'est l'ex régie fédérale Swisscom.
Une nouvelle étape de développement sauvage a été franchie avec le déploiement d’une armada de nouveaux satellites de télécommunication ayant pour but d'approvisionner en 5G l'ensemble de la planète depuis l'espace. Début 2021, pas moins de neuf entreprises d'origines anglo-saxonnes ont des plans pour un total de près de 100'000 satellites. Plusieurs centaines sont déjà en orbite et en phase de test. De la perspective du "Terrien lambda", ces activités échappent à tout contrôle : elles ont été uniquement assujetties à une approbation de la part de la FCC (Federal Commission on Telecommunications), une agence gouvernementales américaine.
Pour ce qui est des petits appareils munis d'antennes tels que portables, tablettes, notebooks, jouets télécommandés ou connectés, babyphones, montres connectées, etc., les choix concernant la technologie utilisée sont tous effectués par les concepteurs/producteurs. Ils ne sont encadrés que par les besoins d'interconnectabilité, besoins couverts par l'établissement de standards techniques créés et gérés par la branche, sans grande intervention de la part du législateur.
Transmission radio/TV, de téléphonie et de données par les réseaux fixes
Ces réseaux sont en beaucoup de points similaires aux réseaux de distribution de l'électricité, dans le sens qu'ils requièrent des investissements importants, un haut niveau de standardisation et de coordination dans leur exploitation. Leur mise en oeuvre et leur exploitation résultent exclusivement de choix effectués du côté de l'OFFRE.
Les réseaux basés sur la technologie de la fibre optique permettent de transporter économiquement un très grand nombre de données sans aucune émission de champs électromagnétiques. Les appareils et accessoires informatiques et de télécom sont pourvus d'interfaces permettant de les relier à ces réseaux câblés.
Dans les faits, avec la rapidité du développement dans l'informatique et les télécommunications, les CHOIX DE TECHNOLOGIE ainsi que de l'INTENSITE DES RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES EMIS SONT EFFECTUES EXCLUSIVEMENT DANS LE CAMP DE L'OFFRE. La contribution de la part du législateur dans la régulation du développement et de l'utilisation de ces technologies peut être pour le mieux qualifiée de mineure.
Ces choix de l'industrie, souvent par l'intermédiaire d'organisations faîtières, mènent à une augmentation de la présence de CEM sur les lieux de vie des utilisateurs et souvent du grand public, sans que ces derniers ne puissent l'influencer. Quelques exemples sont illustrés ci-dessous :
De nombreux autres choix effectués dans le camp de l'OFFRE contribuent régulièrement à augmenter l'irradiation de CEM :
Certains de ces choix augmentent en premier lieu l'irradiation des enfants et adolescents :
Production et distribution d'électricité par les réseaux fixes
Du fait des infrastructures lourdes liées à ces réseaux, les choix potentiels du côté de la DEMANDE sont très limités. Dans le cas de la sélection d'un logement, il est possible de limiter l'exposition principalement par le choix d'un éloignement suffisant de ces réseaux. En cas de construction d'un nouveau logement, il est également possible d'investir dans des mesures visant à réduire le rayonnement des circuits internes d'alimentation en électricité.
A l'extérieur du logement, tout un chacun est soumis aux rayonnements émis par ces installations, ceci en fonction de la distance et de l'intensité d'utilisation des services offerts par ces technologies, comme par exemple les transports publics.
Transmission de téléphonie et de données par les réseaux fixes
Les choix du côté de la DEMANDE dépendent de l'OFFRE sur le lieu de domicile. Avec le déploiement de la fibre optique, de plus en plus de consommateurs ont la possibilité de choisir de se connecter à l'internet par ce moyen et d'accéder également de cette façon à la téléphonie, aux programmes TV ainsi qu'à toutes les autres offres dans le domaine du divertissement.
Ce choix est un des plus importants qu'il est possible d'effectuer du côté de la demande car il permet de poser les bases pour une utilisation des technologies de télécommunication sans émission de CEM à l'intérieur d'un habitat.
Transmission de téléphonie et données mobiles, par voie hertzienne au moyen d'antennes
Tout un chacun est soumis aux CEM émis par les antennes appartenant aux prestataires de services de télécommunication, sans aucune possibilité de choix à part l'éloignement quand c'est possible. Il en est de même pour les CEM émis par les antennes des appareils fixes et mobiles en possession de ses voisins et de toutes les personnes qu'elle est amenée à côtoyer au cours d'une journée. Il n'y a quasiment pas de choix par rapport à cette irradiation passive.
Il y a par contre une très grande marge de manœuvre en ce qui concerne l'acquisition et l'utilisation d'installations et d'objets munis d'antennes émettant des CEM, tels que routeurs, box TV, tablettes, téléphones fixes ou portables, claviers, souris, enceintes sans fil, télécommandes et autres gadgets connectés utilisant des ondes électromagnétiques de type DECT, GSM, WIFI ou Bluetooth.
En résumé, les choix du côté de la DEMANDE se limitent à l'UTILISATION OU NON de ces technologies et, le cas échéant, à la SELECTION des appareils et accessoires y relatifs.
Ces choix revêtent pourtant une IMPORTANCE PRIMORDIALE en raison de la PROXIMITE ENTRE CES APPAREILS ET LEURS UTILISATEURS ainsi que la DUREE D'EXPOSITION qui résulte de leur utilisation.
Par définition, ces appareils émettent des rayonnements électromagnétiques hautes fréquences. De plus, s'ils sont alimentés par un transformateur relié au réseau, ils émettent des CEM basses fréquences.
Ce choix, effectué la plupart du temps inconsciemment, résulte simplement de l'acquisition d'équipements et d'appareils de dernière génération, sans questionnement sur leur mode de fonctionnement.
Un des premiers exemples a été l'avènement dans les années 90 du téléphone sans fil DECT. Depuis, en particulier sous l'impulsion du fabriquant Apple, un nombre grandissant d'appareils ont eu leurs diverses prises de connexion supprimées au profit d'une liaison par voie hertzienne (Wifi/Bluetooth).
L'utilisateur a encore moins conscience de la suppression des liaisons filaires dans le cas où des appareils sont installés sans qu'il ne soit informé sur leur nature, comme c'est le cas dans le cadre d'un raccordement à l'internet, à la téléphonie / la télévision numérique par les fournisseurs d'accès. Ceci est valable quel que soit le type de raccordement: par fibre optique, par câble ou même pour un accès directement par la voie des ondes au moyen d'un routeur muni d'une carte SIM.
En plus des choix technologiques, le camp de la DEMANDE influence très directement son niveau d'exposition aux CEM par un grand nombre de choix qu'elle effectue en rapport avec l'utilisation des appareils émettant des CEM.
Il résulte de ces choix, effectués plus ou moins consciemment, un grand nombre d'usages et d'habitudes comportementales qui peuvent augmenter dans de grandes proportions l'exposition aux CEM de l'utilisateur, mais aussi de toute personne se situant à proximité, par exemple des membres de la famille ou des tiers. Ces usages et habitudes comportementales amplifient les conséquences négatives des mauvais choix de technologie.
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